Economie et écologie, qu’en est-il ?

Bruno, Riana

Cet article va traiter les aspects écologiques non évoqués par les fabricants et les effets économiques en résultant.

On sait déjà que les recherches se poursuivent sur les produits composites et l’avènement d’un produit entièrement écologique n’est plus qu’une question de temps. A titre d’illustration, on peut parler des efforts menés dans le recyclage des matériaux composites par le biais de l’industrie aéronautique en vue de la construction industrielle d’un solvolyseur (un genre de cocote minute qui sert à séparer les fibres et le plastique). Aussi, à l’heure actuelle, le recyclage des déchets composites pour la conception d’un nouveau produit utile dans l’aménagement et la construction est bel est bien faisable à l’instar des efforts menés par les diverses entreprises.

Le recyclage des bois composites

Quand le produit sera recyclable, les produits composites seront-ils vraiment écologiques ?


La bonne santé de la forêt française

C’est une question logique et primordiale. En effet, il ne suffit pas d’avoir un cycle de produit sans fin, d’avoir une maîtrise parfaite de l’origine des fibres, d’utiliser des produits sains (pas de substances nocives) dans la composition, etc. Il y a aussi la variante du bilan carbone à tenir en compte.
Chaque fabricant a le droit de dire ce qu’il veut pour ce qui est de la consommation énergétique et l’aspect environnemental ainsi que la production des produits composites. L’essentiel est qu’il y ait déjà une partie non négligeable et inévitable du bilan carbone de leur côté. Mais le fait est qu’aujourd’hui, les principaux producteurs et les marques les plus prédominantes en matière de produit composite s’exportent dans le monde. Cela génère un surplus évitable de majoration du bilan carbone des produits composites.



Effectivement, dans l’optique de la conquête spatiale et la conquête du marché mondial, ces entreprises ne se délocalisent généralement pas mais elles exportent leurs produits finis. Ainsi, le transport des produits finis alourdit considérablement le bilan carbone, dont les principaux fabricants se trouvent sur d’autres continents (Asie et Amérique).

Ainsi, même si les problèmes qui tournent autour des produits composites sont résolus, il est important de penser au bilan carbone et de le réduire au strict minimum (pour la production seulement) pour vraiment qualifier les composites de produits écologiques à 100%.

Quelle solution peut-on alors apporter ?

Il va de soit que la solution ne peut être que la délocalisation de la production car si on ne doit pas pencher pour l’exportation, on doit procéder à la production sur les zones de commercialisation. Donc, au lieu d’exporter un produit fini, on exporte le savoir-faire en vue de la production dans les pays ou les zones économiques d’intérêt. L’idée est de créer une filiale qui reproduirait à l’identique le processus de fabrication des fabricants à forte notoriété au lieu de l’exporter. D’un autre côté, la possibilité de créer des entreprises locales à même de produire des produits de très bonne qualité n’est pas à écarter.
Si l’on tient compte du cas particulier de la France, cette solution est plus que viable. Etant donné que la gestion forestière et l’exploitation forestière sont déjà au point et que des producteurs de renom, avec des marques à forte notoriété, existent et tiennent tête face à l’exportation, l’idée de soutenir l’expansion de la fabrication locale n’est pas superflue.
Dans ce cas, on peut donc insérer dans le tissu forestier la plantation de masse des bambous et toutes autres plantes ou arbres à même de fournir des fibres de bonne qualité, de promouvoir le partage des expériences par sous-traitance, par démarquage, etc. et de laisser parler la culture entrepreneuriale pour que cela se fasse dans le temps et dans l’espace.
Ainsi, la consommation française en matière de composite est produite par des entreprises implantées en France. Donc, le bilan carbone est largement moindre par rapport à l’importation et on s’approche beaucoup plus des produits écologiques tant criés.

Pour finir, résumons simplement ce qui a été dis, à savoir que les produits composites ne seront quasiment écologiques qu’à partir du moment où la production se fera à proximité de la zone économique de commercialisation. En bref, la France produit ce qu’elle souhaite commercialiser.